Un automobiliste intercepté après avoir été flashés de TRÈS nombreuses fois : une enquête minutieuse des policiers.
Tout commence le 31/01/2025 lorsqu’un policier de la police de la route s’aperçoit qu’ un véhicule est régulièrement flashé aux mêmes endroits et aux mêmes heures sur l’autoroute. Un détail attire son attention : les plaques d’immatriculation varient légèrement, une seule lettre change à chaque fois. Soupçonnant une fraude, il entreprend une analyse approfondie des clichés et parvient à identifier la véritable plaque d’immatriculation du véhicule.
Grâce à ce travail d’investigation, le policier contacte alors le commissariat de Frameries, où réside le propriétaire du véhicule. Le policier de quartier prend le relais et se rend à son domicile. Sur place, il ne constate pas d’infraction mais trouve tout de même un comportement suspect au conducteur. Il poursuit son enquête et celle-ci révèle rapidement que le conducteur dispose de trois jeux de plaques, dont deux sont falsifiés.
Face à ces éléments et aux nombreuses infractions relevées, un officier du commissariat de quartier saisit un magistrat. Celui-ci autorise la mise en place d’une opération de contrôle ciblée. Le 7 mars dernier, le véhicule est intercepté par les policiers de Frameries. À l’issue du contrôle, le magistrat ordonne le retrait immédiat du permis de conduire pour une durée de 15 jours pour "opposition à la recherche et constatation d’infractions" (usage de fausses plaques d’immatriculation).
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. L’enquête confirme que l’individu a bien utilisé trois plaques d’immatriculation quasiment identiques, ne différant que d’une lettre, pour échapper aux radars. Pas moins de 62 excès de vitesse ont été enregistrés sur les arrondissements de Mons, Namur et Charleroi, certaines infractions atteignant des vitesses avoisinant les 158 km/h.
Les conséquences pour le conducteur s’annoncent lourdes : en plus d’une amende conséquente (+/-5000€), il risque un retrait définitif de son permis de conduire ou pourrait être contraint de passer des examens médicaux et psychologiques ainsi que de repasser les épreuves théoriques et pratiques du permis.
Enfin, l’un des propriétaires des plaques copiées, injustement sanctionné car ayant reçu les procès-verbaux pour excès de vitesse a déposé plainte pour faux et usage de faux et s’est vu contraint de faire radier sa plaque d’immatriculation.
Ce dossier met en lumière l’efficacité et la collaboration entre services de police (police fédérale et Commissariat de Quartier de Frameries), qui ont su, grâce à leur vigilance et à leur rigueur, identifier et interpeller un conducteur récidiviste mettant en danger la sécurité de tous.